Dans un contexte où la maternité est de plus en plus tardive, la question de la fertilité liée à l’âge prend une importance majeure. Entre les projets de carrière, les choix personnels et l’évolution des modes de vie, de nombreux couples envisagent une grossesse plus tardive. Pourtant, l’âge reste l’un des facteurs les plus déterminants de la capacité à concevoir, tant chez la femme que chez l’homme.
La fertilité féminine est intimement liée à la réserve ovarienne, c’est-à-dire le nombre et la qualité des ovocytes présents dans les ovaires. Ce stock est défini dès la vie fœtale et diminue naturellement au fil du temps.
Dès 30 ans, la réserve ovarienne commence à décroître, et après 35 ans, cette baisse s’accélère. À partir de 38-40 ans, les chances de grossesse naturelle chutent fortement, car les ovocytes deviennent de moins bonne qualité, augmentant les risques de fausse couche ou d’anomalies chromosomiques (comme la trisomie 21).
Chez l’homme, la fertilité masculine est également influencée par l’âge, même si les effets apparaissent plus tard. La production de spermatozoïdes tend à diminuer après 40 ans ; ils deviennent moins mobiles et parfois plus fragmentés, ce qui peut altérer les chances de fécondation. Par ailleurs, les pères plus âgés présentent un risque légèrement accru de transmission de maladies génétiques chez leurs enfants.
Avec l’âge, concevoir naturellement devient plus difficile. Les chances de grossesse par cycle diminuent de près de 50 % entre 30 et 40 ans.
Même les techniques de procréation médicalement assistée (PMA), comme la fécondation in vitro (FIV), voient leurs taux de réussite diminuer après 38 ans. La principale raison : la baisse de la qualité des ovocytes.
Pendant la grossesse, les femmes de plus de 35 ans présentent aussi un risque accru de pré-éclampsie, de diabète gestationnel ou d’ accouchement prématuré. Un suivi obstétrical rapproché est donc essentiel pour garantir la sécurité de la mère et de l’enfant.
Même si la biologie impose ses limites, plusieurs stratégies permettent d’optimiser la fertilité à tout âge :
Une hygiène de vie équilibrée améliore la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes. Cela inclut :
Un bilan de fertilité (bilan hormonal, échographie, spermogramme) permet d’évaluer la réserve ovarienne et la qualité des gamètes. Après 40 ans, un suivi cardiologique et métabolique est également recommandé avant une grossesse.
La congélation des ovocytes ou du sperme, idéalement avant 35 ans, constitue une option efficace pour préserver son potentiel reproductif. Cette démarche est de plus en plus proposée dans les cliniques de fertilité modernes.
Lorsque la réserve ovarienne est trop faible, le don d’ovocytes représente une alternative sûre et efficace, offrant de réelles chances de grossesse, même après 40 ans.
Malgré les progrès remarquables de la médecine reproductive, certaines limites biologiques demeurent. Les taux de réussite de la FIV chutent considérablement après 42 ans, même avec des traitements adaptés. Il est donc essentiel d’adopter une démarche réaliste, encadrée par des spécialistes, et de prendre en compte les aspects médicaux, psychologiques et éthiques d’une grossesse tardive.
Nos échanges avec les internautes
Lisa
Publié le mars 13, 2025
J’ai traversé des années difficiles en essayant de concevoir sans succès en raison de l’infertilité, et après avoir consulté le Dr Krief, j’ai décidé de me lancer dans un traitement de FIV. Dès notre premier rendez-vous, il a pris le temps de m’expliquer toutes les options disponibles et les étapes que j’allais suivre. Ce traitement m’a donné une nouvelle chance de réaliser mon rêve de devenir maman. Merci infiniment.