Qu’entend-on par “douleurs pelviennes chroniques” ?
Les douleurs pelviennes chroniques désignent des douleurs du bas-ventre ou du bassin qui :
- Durent ou reviennent depuis plus de 6 mois
- Mais surtout impactent le quotidien, même si elles ne sont pas présentes en permanence
Elles peuvent être diffuses ou très localisées, liées ou non au cycle, parfois accompagnées de fatigue, de troubles digestifs, urinaires ou sexuels.
Ce qui compte, ce n’est pas seulement la durée : c’est aussi la gêne ressentie, la difficulté à vivre normalement et le sentiment d’être incomprise ou démunie face à cette douleur.
Quand consulter un gynécologue : les délais à ne pas dépasser
Vous pouvez, et devez, consulter un gynécologue :
- Dès que la douleur dépasse 3 mois, même si elle n’est pas continue
- Si elle perturbe vos activités quotidiennes ou votre qualité de vie
- Si vos règles sont anormalement douloureuses, plus qu’autrefois, ou invalidantes
- En cas de douleurs pendant les rapports, les mictions ou les selles
- Si la douleur vous inquiète, vous réveille la nuit ou limite votre mobilité
- Si aucun traitement simple (antalgiques, anti-inflammatoires) ne suffit
Il n’est jamais “trop tôt” pour consulter. Le but n’est pas d’apporter une étiquette à vos symptômes, mais d’essayer de vous aider à comprendre ce qui se passe, à être prise au sérieux et à retrouver du confort.
Quels examens et démarches pour identifier la cause ?
Le parcours commence par une écoute attentive : un entretien détaillé sur votre vécu, vos symptômes, leur impact et vos antécédents.
Il peut être complété par :
1. Imagerie médicale
2. Examens complémentaires
- Prise de sang pour rechercher une inflammation ou un déséquilibre hormonal
- Analyse d’urines ou prélèvements vaginaux en cas de suspicion d’infection
3. Examens spécialisés
- Hystéroscopie pour examiner la cavité utérine
- Coelioscopie : plus invasif mais parfois essentiel pour diagnostiquer certaines pathologies comme l’endométriose
4. Une prise en charge globale et personnalisée
Selon les résultats, la prise en charge peut associer médicaments, kinésithérapie du plancher pelvien, soutien en douleur chronique, suivi psychologique, ou parfois chirurgie. L’objectif est de construire un plan de soins adapté à votre vécu, et non d’imposer une approche unique.