La fécondation in vitro (FIV) est une avancée majeure de la procréation médicalement assistée (PMA), permettant à de nombreux couples de concrétiser leur projet de parentalité. Une fois la grossesse confirmée après un parcours FIV, se pose la question du suivi médical. Est-il différent d’une grossesse naturelle ? Est-elle plus à risque ? Voici un guide complet pour mieux comprendre le suivi d’une grossesse post-FIV.
Après une FIV, la confirmation de la grossesse suit un calendrier précis.
Environ 9 jours après le transfert embryonnaire, une prise de sang est réalisée pour doser le taux de bêta-hCG (hormone chorionique gonadotrope). Ce dosage permet de confirmer la présence d’une grossesse. Il est souvent nécessaire de le répéter 48 heures plus tard pour vérifier l’évolution du taux, un indicateur essentiel de la viabilité de la grossesse.
Par la suite, une première échographie est généralement prévue entre la 6e et la 8e semaine d’aménorrhée (SA) pour visualiser le sac gestationnel, vérifier l’implantation intra-utérine, et détecter les battements cardiaques embryonnaires. Cette étape est cruciale, notamment après un traitement FIV, car elle permet d’écarter les risques de grossesse extra-utérine ou de grossesse multiple, plus fréquents après PMA.
Le suivi d’une grossesse post-FIV est similaire à celui d’une grossesse naturelle sur le plan médical, mais il est souvent plus encadré et rassurant pour les futurs parents, en raison du parcours souvent long et éprouvant de la PMA.
Les consultations prénatales obligatoires sont les mêmes : une par mois à partir du premier trimestre, jusqu’à l’accouchement. Toutefois, l’obstétricien peut proposer un accompagnement renforcé avec des consultations plus rapprochées, la grossesse étant considérée comme plus à risque.
Les examens classiques du suivi prénatal incluent :
Des examens complémentaires peuvent être proposés, en fonction de l’âge maternel, des antécédents médicaux ou des spécificités de la FIV (grossesse gémellaire, FIV avec don d’ovocytes, etc.).
Par ailleurs, un suivi psychologique peut être recommandé. Le chemin de la FIV est souvent, comme la grossesse, émotionnellement intense, et certaines patientes expriment une anxiété persistante pendant la grossesse, nécessitant un accompagnement bienveillant.
Une grossesse issue d’une FIV est généralement plus surveillée car plus à risque, notamment en cas de :
Il est donc recommandé d’adopter une hygiène de vie rigoureuse : alimentation équilibrée, arrêt du tabac et de l’alcool, activité physique modérée adaptée à la grossesse, et gestion du stress.
Des recommandations personnalisées sont souvent fournies par les professionnels de santé, notamment en ce qui concerne les voyages, le repos, ou la gestion des traitements hormonaux parfois prolongés après le début de la grossesse.
Sur le plan médical, une grossesse post-FIV bénéficie des mêmes examens que toute grossesse. Cependant, certaines différences peuvent exister :
Il est important de rappeler que la majorité des grossesses post-FIV se déroulent normalement et aboutissent à la naissance de bébés en bonne santé .
En conclusion
La grossesse post-FIV mérite un accompagnement attentif et personnalisé , mais elle ne doit pas être systématiquement considérée comme pathologique. Grâce à un suivi rigoureux et à l’écoute des professionnels de santé, elle peut être vécue avec sérénité. Le mot d’ordre reste la vigilance, sans anxiété excessive : chaque grossesse est unique.
